Toulouse : retour sur la Learning Expedition du 23 septembre
Publié le 4 octobre 2024
17 collectivités et acteurs publics étaient réunis le 23 septembre dernier pour rencontrer sur le terrain les professionnels du vrac et du réemploi en région...
Dans son 6e « Parcours d’adhérents », nous nous intéressons à Marlène Foisse et son épicerie vrac en milieu rural, Lou’vrac, basée à Saint Etienne de Fontbellon, en Ardèche.
Il y a deux ans et demi, je travaillais à Montpellier, et je voulais changer de travail. Je commençais à être zéro déchet, j’étais végétarienne et bio depuis quelques années, je me rapprochais du mode de vie minimaliste. Une épicerie vrac a ouvert à Montpellier, et j’ai voulu le faire aussi. J’y ai fait un stage, parce que je n’étais pas du tout dans le commerce. Ça m’a plu, donc je suis rentrée dans mon pays natal pour monter mon épicerie en Ardèche.
L’ouverture s’est très bien passée. J’ai pris mon temps pour monter ce projet et être au carré, pour avoir un maximum de références, j’ai mis 2 ans. Je communique toujours beaucoup sur Facebook. Ça se passe très bien, il y a un super accueil, c’est gratifiant, les gens sont prêts à bouger. Cela marche mieux que ce que je pensais.
J’ai fait la formation hygiène qui m’a aidée et m’a permis de rencontrer d’autres épiciers dans le coin. Justement pouvoir rencontrer d’autres porteurs de projets et partager nos expériences, c’est ce qui m’a le plus aidée. Je me suis nourrie du forum. Une fois le projet monté, avoir accès au catalogue des fournisseurs c’est vraiment très pratique ! L’aide juridique est utile aussi.
J’ai choisi le milieu rural parce que j’y suis née. J’avais mon réseau sur place. J’aurais pu être en centre ville, mais c’est lié au contexte : le centre ville est désertifié à cause des centres commerciaux en périphérie. Et avec la contrainte des bocaux, j’ai préféré être un peu excentrée, dans un village de 2700 habitants qui a sa vie propre.
En milieu rural, on se fait beaucoup connaître par le bouche à oreille. La difficulté c’est le budget car les salaires sont bas. Mais ici les gens sont impliqués, le territoire est engagé dans une dimension de préservation, le coté terroir, et le respect de l’environnement. La spécificité de ma région, c’est que le bio est bien implanté, et pour les gens, c’est important de consommer local.
Je conseille de beaucoup communiquer sur les réseaux, et de miser vraiment sur le local. C’est bien d’imaginer un service drive ou de point de livraison. Et surtout, de miser sur le coté convivial et lieu de vie, car en milieu rural les gens se connaissent, donc ils attendent ce coté là !
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